Judith Lapierre

Judith Lapierre est infirmière chercheure en santé communautaire et travaille depuis plus de 30 ans au pouvoir d’agir des femmes en contexte de grande pauvreté au Canada et en santé mondiale. Sa thèse portait sur l’entraide entre pairs comme accompagnement périnatal et stratégie d’émancipation et d’autodétermination. Elle s’est impliquée dans les mouvements de femmes comme intervenante militante en Maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence depuis 2007, tout en développant un organisme sans but lucratif d’habitation communautaire, le Mimosa du Quartier pour femmes immigrantes et monoparentales et développant un centre de santé communautaire de soins infirmiers en santé préventive en Outaouais. En février 2025, elle lançait un cybercentre et des services de télésanté préventive à distance. Très engagée en santé locale, elle a contribué à la lutte à la pandémie dans les efforts de vaccination et en santé mondiale, elle a développé plusieurs outils de diffusion sous la forme de capsules animées sur l’Approche en Sciences infirmières et de la santé fondée sur les forces en contexte africain. Guidée par les transformations et les innovations qui renvoient à plus d’équité, elle est responsable et animatrice de 4 communautés de pratiques dont certaines sont internationales ou provinciales. Issu de ces travaux de recherche financés sur la question du logement social et communautaire, elle a développé un laboratoire en partenariat avec le Ministère de la Santé et des services sociaux, avec la Société d’habitation du Québec pour soutenir le déploiement des pratiques de soutien communautaire en logement social et communautaire. Ancrée aux fondements de la recherche constructiviste radicale, en partenariat et pragmatique, elle s’inscrit dans les mouvements critiques, féministes, émancipatoires et sociaux de justice épistémique. La transformation sociale par les innovations sociales et solidaires et la décolonisation des savoirs et des pratiques sont au cœur de ses aspirations pour rendre visibles les savoirs fondamentaux invisibilisés par la science occidentale.

• Équité et justice sociale (violence faite aux femmes, crise du logement, décolonisation des pratiques, savoirs traditionnels, soins basés sur les traumas)
• Santé communautaire et promotion de la santé (politiques publiques et environnements favorables, partenariats et réseaux de solidarité en économie sociale)
• Prévention clinique (Pratiques cliniques préventives professionnelles)
• Participation communautaire et pouvoir d’agir en milieux isolés (Nunavik), fragilisés (pauvreté) ou interculturels
• Santé mondiale (santé et savoirs des femmes en contexte de précarité & de conflits armés / action communautaire / pratiques traditionnelles et savoirs ancestraux)
• Innovations sociales (en santé préventive et dans la lutte aux inégalités de santé)
• Pratiques de soutien communautaire en logements social, communautaire et coopératifs (SCLSC)
• Pratiques préventives collectives et solidaires (pairs, cercles préventifs, médiateurs de santé pairs, influenceurs-santé, troc, etc.)

Fondements et courants théoriques

• Théorie critique et justice sociale-Fraser
• Pouvoir d’agir-Freire
• Intersectionnalité-Crenshaw
• Justice épistémique-Fricker
• Soins sensibles aux traumatismes-VanDerKolk
• Approche fondée sur les forces (ASFF/SBNH): santé communautaire et soins de proximité dans les milieux de vie-Gottlieb

Méthodes qualitatives, transformatrices et militantes

• Approches de recherche action participative, interventionnelle et intersectorielle
• Épistémologies constructivistes et pragmatiques liées à la justice épistémique
• Évaluation d'implantation et d'impact