
Calendrier des événements
Lieu: Pavillon Ferdinand-Vandry, local 2245B
TDAH: bâillon ou solution?
Conférenciers
Conçue à quatre mains, cette conférence traduit la réflexion menée par quatre jeunes professionnels d’horizons divers. Jean-Michel Cautaerts est psychologue. Il travaille comme intervenant au Centre de traitement psychanalytique pour jeunes adultes psychotiques, «le 388», et comme accueillant auprès d’enfants de moins de quatre ans et de leurs parents à La Maison Ouverte. Marie-Hélène Fauteux est psychologue. Elle a travaillé en CLSC au programme famille-enfance-jeunesse avec des enfants et des adolescents et travaille actuellement avec des adultes au Centre de réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ). Audrey Filion est microbiologiste et poursuit une formation en épidémiologie. Elle a travaillé pour la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline au site de production du vaccin contre l’influenza à Sainte-Foy et a récemment réalisé un stage d’éducation pour la santé au Sénégal. Mathieu Saucier Guay est philosophe et professeur au Cégep de Sainte-Foy. À compter de la session d'hiver 2016, il assumera également la tâche de chargé de cours à l’Université Laval au Certificat sur les œuvres marquantes de la culture occidentale.
Résumé
Le discours médical dominant nous assure que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est d’origine neurobiologique. Le cerveau des enfants souffrants du TDA/H présenterait quelque carence biologique qu’il s’agirait de pallier à l’aide d’une médication psychostimulante. Dans les dernières années, nous avons assisté à une véritable explosion du nombre de diagnostics du TDA/H et des prescriptions médicamenteuses.
Comment comprendre cette «épidémie» nouvelle? Que penser des traitements mis de l’avant, particulièrement de l’utilisation croissante de médicaments psychostimulants? Lors de cette conférence, nous questionnerons le caractère réducteur du discours médical dominant, nous repèrerons les dangers auxquels il expose les enfants et nous ciblerons les enjeux sociaux et économiques laissés dans l’ombre. Enfin, au-delà des questions de classification diagnostique, nous reviendrons aux dimensions créatrices et langagières de l’être humain et à l’enjeu que chaque enfant puisse exprimer la nouveauté singulière qu’il porte en lui.